MALHERBE (François de).

« ENFIN MALHERBE VINT, ET, LE PREMIER EN FRANCE,
FIT SENTIR DANS LES VERS UNE JUSTE CADENCE » (BOILEAU)

 

« LE VERBE FRANÇAIS » (FRANCIS PONGE)

 

 

MALHERBE (François de).

Les Œuvres de Mre François de Malherbe, Gentil-homme ordinaire de la chambre du Roy, Seconde édition.

Paris, Charles Chappellain, 1631.

In-4 (22,1 x 16,2 cm) de (1) f. bl., (26) ff. 720 pp. (la dernière mal chiffrée 820), 228 pp. (1) f. bl. – Vélin souple, dos lisse avec nom de l’auteur et titre inscrits à l’encre noire, attaches conservée (reliure de l’époque).

5 500 €

 

IMPORTANTE SECONDE ÉDITION EN PARTIE ORIGINALE DES ŒUVRES DE MALHERBE.

Se trouvent dans cette édition : le Discours sur les œuvres de Malherbe par Godeau, le Traité des bienfaits de Sénèque, le XXXIII Livre de Tite Live avec une dédicace au duc de Luynes et les Lettres de Mr de Malherbe divisées en trois livres. Les Poésies occupent toute la seconde partie du recueil, imprimées dans une italique très élégante.

La première édition des Œuvres parut l’année précédente. Cette seconde édition contient des modifications par rapport au premier tirage de l’édition de 1630, notamment dans le fameux et important Discours liminaire de Godeau. « Le Discours de 1630 est ici très modifié » (Tchermerzine).

Point n’est besoin de s’appesantir sur la place centrale jouée par Malherbe dans la langue française, célébré qu’il fût de Boileau à Francis Ponge.

« Il ne s’agit ici ni de sentiments, ni d’opinions, ni d’idées. Il ne s’agit que du Verbe (le Verbe français) et de sa rigueur et force ascensionnelle, la plus magnifique chez Malherbe qui ait jamais été. L’on peut dire que c’est le dictionnaire français, mis en ordre de fonctionnement, saisi par le feu, par l’esprit. Qui fonctionne autant, au moins autant, qu’il signifie. De la caisse de résonance du verbe français, de la lyre française elle-même. 
Voilà pourquoi c’est seulement depuis Lautréamont et le surréalisme qu’on commence à pouvoir de nouveau le comprendre. Chanteurs, geigneurs, grogneurs et roucouleurs sont proprement renvoyés à leur place.  
Rien chez lui qui puisse écœurer. Le goût le plus difficile et le plus avancé y trouve son compte et je ne dis pas s’y satisfait, mais s’en peut servir de tremplin, et s’y exalte » (Francis Ponge, Pour un Malherbe).

MAGNIFIQUE PORTRAIT DE MALHERBE, D’UNE GRANDE FINESSE, GRAVÉ PAR VOSTERMAN D’APRÈS DUMOUSTIER.

Daniel Dumoustier a peint plusieurs fois le portrait de son ami de Malherbe. Le nôtre fut gravé par l’un des grands élèves de Rubens, Lucas Vostermann, et devint le type de tout ceux qui parurent par la suite.

Bel exemplaire très pur dans son vélin de l’époque.

Pales rousseurs marginales.

Tchemerzine- Scheler, IV, 338 – Le Petit, p. 117.

5 500 

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