[ÉDITION PRIVÉE]. [GASTRONOMIE]. [VIN]. BASSELIN (Olivier).

OLIVIER BASSELIN,
LE CRÉATEUR DES CHANSONS À BOIRE
RARISSIME ÉDITION PRIVÉE,
IMPRIMÉE À VIRE À TRÈS PETIT NOMBRE

 

[ÉDITION PRIVÉE]. [GASTRONOMIE]. [VIN].
BASSELIN (Olivier).

Les Vaudevires, Poésies du XVe siècle par Olivier Basselin, avec un discours sur sa vie, et des notes pour l’explication de quelques anciens mots.

Vire, 1811.
In-8 de (2) ff., xxxvi pp. et 131 pp. – Exemplaire à toutes marges, broché sous couverture de papier bleu décorée d’un semé de motifs blancs et noirs.
Provenance : Jean Bonaventure Robillard – Rolland (envoi de Robillard au verso du faux-titre).

1 800 €

RARISSIME ET PRÉCIEUSE ÉDITION PUBLIÉE AUX FRAIS DE 10 HABITANTS DE VIRE.

Elle ne fut tirée qu’à 148 exemplaires sur différents papiers aux frais de 10 habitants de la ville de Vire en Normandie. Le nom des commanditaires figure au verso de la page de titre.

Charles Nodier insistait déjà en 1844 sur la grande rareté de ce volume et précisait : « Cette édition très soignée, trop soignée peut-être, puisqu’on a pris la peine d’y établir conjecturalement l’orthographe fort incertaine d’Olivier Basselin, a été imprimée à Avranches par M. Lecourt, très habile typographe, qui lui a donné les soins les plus assidus et les plus éclairés. ». On ne recense que 4 exemplaires dans les institutions françaises (BnF, Rouen, Caen et Avranches).

Olivier Basselin est né dans le Val de Vire (Calvados) vers le milieu du 15e siècle, on ignore la date de sa mort, survenue sans doute autour de 1500. Il fut le créateur des premières chansons à boire, les Vaudevires, genre typiquement français qui connaîtra un développement considérable et d’où, semble-t-il, dérive le nom Vaudeville. Basselin possédait un moulin à foulon dont il subsiste encore quelques ruines connues sous le nom de moulin Basselin près du pont de Vaux. Normand bon teint, aimant le vin, le cidre et les plaisirs de la table, il employait ses loisirs à quelques rimes naïves. Basselin n’attachait que peu de prix à ses chansons et n’en fit jamais de recueil, elles se transmirent oralement jusqu’au jour où Jean Le Houx les fit imprimer. Le clergé fit totalement détruire cette première édition de 1576. Une seconde édition fut imprimée vers 1670 à Vire par Jean de Cesne, mais elle fut supprimée avec le même soin car on n’en connaît plus que 2 exemplaires qui se trouvent à la Bibliothèque Nationale. Cette édition de 1811 est par conséquent la première que l’on puisse trouver.

Un des 48 exemplaires raisin. Imprimé sur vergé fort légèrement azuré, il porte au verso du faux-titre un envoi manuscrit signé de l’un des éditeurs, Jean Bonaventure Robillard, à M. Rolland, directeur de la Poste aux lettres de Vire. Etrange coïncidence au regard de cet envoi, à moins qu’il ne s’agisse d’une intention délibérée, que ce curieux papier dominoté dont le motif préfigure l’oiseau postal.

Superbe exemplaire de cette rareté, à toutes marges, tel que paru dans un délicieux papier dominoté.

Brunet I, 693 – Nodier, Description d’une jolie collection de livres, n° 535 – Oberlé, Bibliothèque bachique, coll K. Frirsch, 474 – Vicaire, Bibliographie gastronomique, 69.

1 800 

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